Mariam Sorelle est une journaliste et blogueuse ivoirienne. Engagée pour l’égalité des chances et des droits, elle a dédié son blog à la promotion de la femme. Le temps d’une entrevue avec la blogueuse nous avons fait une immersion dans son métier.
Si vous devriez vous définir en 3 mots seraient lesquels?
Rigoureuse , exigeante et hypersensible
Pourquoi vous avez décidé de devenir blogueuse ?
Je suis journaliste de formation. J’étais très active sur les réseaux sociaux. La curiosité et la soif de maîtriser les Nouvelles Technologies de l’Information (NTIC) m’amenaient à faire des recherches. C’est par pur hasard que je découvre la plateforme Ivoire-blog, une communauté de blogueurs ivoiriens. J’ai toute suite été fascinée par le blogging. Je décidai de créer mon blog. Et à chaque fois que je réalisais un article pour l’organe de presse pour lequel je travaillais, je prenais le soin de mettre l’article sur mon blog. Au fil du temps, je fis la rencontre de d’autres blogueurs. J’entrepris de me former à l’écriture web. La formation m’a permis de faire la différence entre un article de presse écrite et article de blog. A vrai dire c’est mon amour pour l’écriture et les NTIC qui m’ont conduit au blogging.
Quelle est la plus grande difficulté des femmes qui travaillent dans le digital?
Les femmes qui travaillent dans le digital, notamment les blogueuses sont “sous les feux des projecteurs”. Leur métier leur impose d’être présentes et actives sur les réseaux sociaux. Elles sont l’objet de nombreuses médisances et sont victimes de nombreux préjugés. Face à certaines situations, elles sont amenées à avoir des prises de position. Pour les contredire, certains internautes s’attaquent à leur vie privé et leur intimité. Par exemple, si vous n’êtes pas mariée, votre statut matrimonial devient l’argument indéfectible pour vous briser. En fait, beaucoup d’hommes ont encore à l’esprit que la “vraie femme africaine” est celle est mariée et mère. Ce qui est d’ailleurs déplorable.
Quel est votre regard sur la situation des droits de la femme en Côte d’Ivoire ?
Nous sommes à une étape très décisive de notre combat pour l’égalité de droits. Aujourd’hui de plus en plus de voix s’élèvent. Les femmes ont la possibilité de s’exprimer librement sur tous les sujets. Les femmes défendent leurs droits. Et certains hommes se joignent à la lutte. Elles font entendre leur voix. Elles sont présentent dans les médias. Elles sont très actives sur les réseaux sociaux. Je félicite les féministes 2.0 pour leur engagement. Je me réjouis de tout ce dynamisme qu’il y a autour de la promotion des droits de la femme. Nous sommes une chance pour les générations futures.
Nous sommes en train de faire un travail remarque pour les générations futures. Grâce au travail abattue, les générations futures seront des femmes libres de vivre leur vie.
Que signifie pour vous, l’autonomisation de la femme ? et quels en sont les enjeux pour le développement d’un pays ?
Une femme autonome est une femme qui compte sur elle. Pour moi c’est une femme que je qualifierai de brave. C’est celle qui n’attend pas l’aide de quiconque. Comme on le dit en nouchi “C’est celle qui grigra pour s’en sortir”. Être autonome ce n’est pas seulement l’aspect financier. C’est aussi avoir la capacité de s’instruire. C’est faire le choix de faire de longues études, de travailler ou d’entreprendre. Vu sous tous ses aspects ce n’est évident que toutes les femmes parviennent à leur autonomisation. C’est pourquoi nous devons continuer à sensibiliser les femmes et faire la promotion de l’autonomisation de la femme; afin que toutes les femmes soient épanouies.
Quels conseils pouvez-vous donner aux lectrices et lecteurs de Réalité de femme ?
A toutes les lectrices et lecteurs de Réalité de femme, je vous invite à rester connectés au média Réalité de femme. Vous y trouverez des contenus riches qui vous aideront à maintenir le cap; à l’image de sa fondatrice Rita Pascale Kwaminan qui malgré les péripéties de la vie a pu se révéler et poursuivre ses rêves. Elle est un modèle. Par son parcours, elle montre aux femmes qu’elles ont le droit de faire des erreurs mais elles n’ont pas le droit de tout lâcher. Comme vents et marrées, les femmes doivent aller au bout de leur rêve.
Cliquez ici pour retrouver le blog de Mariam Sorelle _____ Le blog de Mariam Sorelle
Abonnez-vous pour découvrir d’autres profils de femmes impactantes, cliquez ici —–Réalité de femme