Ces derniers jours, le décès tragique d’une élève de CM2 enceinte de son directeur d’école publique a choqué la nation. L’incident s’est déroulé à l’école publique de Hiré, sous la direction de Guy Martial, qui est désormais au centre de cette affaire sordide.
L’élève, âgée de 14 ans, est tombée enceinte de son directeur. Le lundi 13 mai 2024, Guy Martial lui a administré des médicaments pour provoquer un avortement. Quelques jours plus tard, le vendredi 17 mai 2024, la jeune fille se rend dans le bureau du directeur, se plaignant de fortes douleurs abdominales. Espérant une solution, elle est envoyée par Guy Martial dans une clinique du quartier Brésil où une injection lui est administrée pour calmer la douleur.
Pendant toute cette période, le directeur menaçait la jeune fille pour qu’elle ne révèle rien à sa tante, avec qui elle vivait. Il n’a pas cherché de solution médicale adéquate ni informé les autorités, préférant rester dans l’ombre pour dissimuler son acte. Le lundi 20 mai 2024, l’état de santé de la jeune fille se détériore rapidement. Elle ne pouvait plus marcher, et l’on découvre que le fœtus est mort dans son ventre depuis trois jours.
Face à l’aggravation de la situation, la tante de la jeune fille appelle la mère, révélant la grossesse et l’implication de Guy Martial. Malheureusement, il est trop tard. L’élève décède le mardi 21 mai 2024 à 2 heures du matin.
Guy Martial a reconnu les faits dans un appel enregistré, où il prend l’engagement de répondre de ses actes. Ce cas souligne la gravité des abus de pouvoir dans le système éducatif. Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, dirigé par la ministre Mariatou Koné, a été saisi de l’affaire. Mme Koné, connue pour ses positions fermes contre les abus dans les écoles, a réitéré son engagement à sanctionner sévèrement de tels comportements.
La communauté est sous le choc, et les réactions sont vives. Les organisations de défense des droits des enfants et les associations locales appellent à des mesures strictes pour protéger les élèves. Ce tragique incident met en lumière la nécessité de renforcer les mécanismes de protection des enfants et de surveiller de près les comportements des responsables éducatifs.
Par Zouleyka Cherif