Du 25 Novembre au 10 Décembre, ce sont les 16 jours d’activisme. Cette année, le thème retenu pour les 16 jours d’activisme est : « Orangez le monde pour mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes ».
Comme chaque année sous l’initiative de l’ONU, les voix se sont se levées à travers le monde pour défendre la cause de la femme. La Côte d’Ivoire à l’instar des autres pays a pris une part active à cette campagne.
Cependant ces 16 jours d’activisme marqueront à jamais les ivoiriens. Dès les premiers jours, le pays tout en entier a été bouleversé par le meurtre de Kouakou Amoin Marie José, une étudiante en Licence 2 de communication à l’Université de Bouaké.
Disparue depuis le 18 Novembre 2021, le corps sans vie de la jeune fille a été découvert le 26 Novembre 2021. Elle a été violée puis tuée par le chauffeur de taxi-moto qui la conduisait chez elle. Ce crime odieux a laissé sans voix, tous les habitants de notre pays. Même si la vie de Kouakou Amoin Marie José a été arrachée ; elle a démontré aux yeux de tous qu’elle est une héroïne. S’étant défendue jusqu’au bout de son dernier souffle, les griffes et morsures de défense ont permis de confondre son meurtrier.
Dans la commune de Treichville, il y a eu un cas de viol sur une fillette. Le paradoxe de l’histoire, c’est que ce énième viol a été commis pendant que se déroulait la marche contre les violences basées sur le genre organisée par le Ministère de la famille, de la femme et de l’enfant, dans ladite commune, le 04 Décembre dernier. La nouvelle a été portée à la présidente du Réseau des Professionnels de Medias Engagés pour la Lutte contre les Violences Sexuelles ( REPMELVS), Mme Christiane Mahilé Souleymane. La présidente du REPMELVS a aussitôt dénoncé le viol aux autorités compétentes. Elle a ensuite organisé une journée de sensibilisation dans le grand marché de Treichville, le mercredi 08 Décembre.
Ces deux cas démontrent que la sensibilisation doit être accentuée.
𝟏𝟎 𝐃é𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 : 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧é𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐃𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐇𝐨𝐦𝐦𝐞, 𝐃𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝟏𝟔 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝’𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’É𝐥𝐢𝐦𝐢𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐯𝐢𝐨𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐱 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬
Pendant 16 jours, les voix se sont levées pour dénoncer les violences faites aux femmes. Cependant chaque jour de l’année, les femmes voient leurs droits bafoués. C’est pourquoi la lutte doit continuer.
Dans notre pays, les chiffres sur les violences basées sur le Genre sont alarmants. Les données statistiques provisoires de 2021 du système de collecte, mis en place par l’ONU FEMME sur la période de janvier à septembre font état de :
𝟯.𝟬𝟭𝟵 𝗰𝗮𝘀 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀 dont : 454 𝑐𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑜𝑙, 152 𝐴𝑔𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑠𝑒𝑥𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠, 21 𝑐𝑎𝑠 𝑚𝑢𝑡𝑖𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑔é𝑛𝑖𝑡𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑓é𝑚𝑖𝑛𝑖𝑛𝑒𝑠, 729 𝑎𝑔𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝ℎ𝑦𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠, 64 𝑐𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑖𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑐és, 1.079 𝑐𝑎𝑠 𝑑é𝑛𝑖𝑠 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠, 520 𝑐𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑜𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑝𝑠𝑦𝑐ℎ𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑒𝑡 é𝑚𝑜𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠.
A ces cas, il faut ajouter 𝟮.𝟮𝟬𝟮 𝗰𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀 𝗱𝗼𝗺𝗲𝘀𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝟭𝟯𝟰 𝗰𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗷𝘂𝗴𝗮𝗹𝗲𝘀.
Ces chiffres démontrent combien de fois il est plus que nécessaire de protéger les femmes.
La protection de la femme est l’affaire de tous. Œuvrer pour l’épanouissement des femmes, c’est contribuer à faire rayonner le monde.
Ensemble disons stop aux violences faites aux femmes.