J’ai été répudiée par mon mari

J’ai été répudiée par mon mari

« Ils  eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours ». Cette fatidique phrase qui retentit à la fin des films d’amour ou des histoires de princesses reste, la plupart du temps, loin de nos réalités. Il est clair que cette jeune dame n’a pas eu la chance de vivre une histoire d’amour parfaite comme celles des romans à l’eau de rose ou des téléfilms. Suivez son histoire.

L’HISTOIRE

 « Mon fiancé, je l’ai rencontré lorsque nous étions à l’Université. Lui, était en faculté de droit et moi en faculté de lettres modernes.  Mes parents vivaient à Aboisso et moi je vivais à la cité universitaire de Cocody.  Déjà étudiant, il se privait de beaucoup de choses pour moi.  Venant d’une famille modeste, c’était vraiment compliqué pour moi de joindre les deux bouts. Il m’arrivait parfois de dormir le ventre vide. Mon fiancé, quant à lui,  il était l’unique fils d’un commandant de la douane. Conscient de ma situation, à chaque fois que ses parents lui faisait parvenir son argent de poche, il venait me retrouver dans ma chambre et me disait:- » Bébé, tiens un peu argent pour tes besoins ». Je me souviens de ce soir où je suis tombée dans les pommes devant l’amphithéâtre. On venait de finir les compositions de la première session. La veille de la composition, j’avais révisé jusqu’à trois heures du matin. Ce jour là , sans la présence de mon fiancé, je ne serai peut-être plus de ce monde. Mes amis m’ont conduit au Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Les médecins ont requis des examens de sang en précisant que sans les résultats de ces examens, ils ne pourraient par m’ausculter. Aucun de mes amis n’avait les moyens de payer les frais des examens médicaux. Informé, mon fiancé est arrivé en sueur à mon chevet. Il paya les frais des examens médicaux. En fait, je souffrais d’une fièvre typhoïde. Et je fus hospitalisée. Maman, venu le lendemain, ne cessa de le remercier. Je ne trouverai jamais assez de mot pour qualifier mon bien-aimé.  En un mot c’était le mec dont toutes les filles rêvent .

Après ses études, mon homme n’a pas eu du mal à s’insérer dans le tissu professionnel. Comme son père, il rejoignit la douane ivoirienne. Il prit un somptueux appartement de trois pièces à Cocody Angré et je l’y rejoignis. Quelques mois plus tard,  on se rendit à Aboisso chez mes parents pour les formalités coutumières. Trois heures de route, à scruter l’horizon et nous arrivâmes enfin chez mes parents . Après les accolades, ils nous demandaient les nouvelles. Mon homme prit la parole et dit: «Les nouvelles sont bonnes. Cela fait des années que je suis avec votre fille. Je suis venu vous demander sa main».

A ces mots, mon père prit la parole, avec un sourire sur les lèvres:

«Mon fils, je t’attendais même. A notre époque, tant que tu n’as pas marié une fille, elle ne peut pas s’installer chez toi. Mais aujourd’hui, les choses ont beaucoup changé. Tout ça, c’est les blancs qui ont envoyé ça chez nous. Comme il y a longtemps vous êtes ensemble là, tu vas payer cher dêh! », dit-il en riant.

Il donna la liste de la dot à mon homme. La dot était constituée de pagnes, de liqueurs, des présents au père et à la mère de la mariée, un sac de sel et d’une somme de deux cents milles francs (200.000). Trois mois plus tard, mon mariage coutumier fut célébré.

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Droit de femme Mon expérience de vie