Féminicide: Une jeune femme égorgée dans la localité de Maféré

Féminicide: Une jeune femme égorgée dans la localité de Maféré

Dans la localité de Maféré précisément à Hanvo en Côte d’Ivoire, une jeune femme nommée N’DA ABEKAN Anne Ornela, dans la vingtaine, pleine de vie et de promesse, a été cruellement arrachée à notre monde. Ce dimanche 31 mars 2024 restera à jamais dans les mémoires comme un jour où la vie d’une jeune femme innocente a été fauchée, emportant avec elle des rêves, des espoirs et un avenir trop tôt interrompu.

Cette tragédie est bien plus qu’un simple acte de violence isolé. Elle est le reflet bien brutal d’un système qui peine à protéger ses citoyens les plus vulnérables. La victime dont le nom résonne dans nos cœurs avec une tristesse incommensurable, aurait été confrontée à des violences physiques et psychologiques répétées comme l’a signifié un proche de sa famille enclin à l’émotion en pointant du doigt son compagnon comme le présumé auteur de cet homicide.

Il vivait avec elle, il la battait, brutalisait, la maltraitait. Elle décide de te quitter pour aller vivre seule, tu l’égorges de sang froid .

Propos d’un proche de la victime.
Repose en paix Anne Ornela Abekan

Les signes avant-coureurs de son destin funeste étaient là mais la société n’a pas su ou n’a pas pu intervenir pour la sauver. Le corps de la victime aurait été découvert par les jeunes de la localité avec la gorge tranchée dans les broussailles à quelques mètres de la voie entre Hanvo et Mouyassue.

Dans ce récit de douleur et de perte, nous sommes confrontés à l’ampleur insoutenable de la violence faite aux femmes. Nous devons reconnaître le courage de celles qui luttent pour survivre et nous engager à mette fin à cette culture de l’impunité. Le compagnon, le présumé coupable de cet acte abominable, le nommé E.F, le présumé auteur a été interpellé au Ghana voisin, le mardi 02 Avril 2024. Il a été mis à la disposition du parquet pour la suite de la Procédure. La lumière de la vérité doit être projetée dans l’obscurité qui entoure ce crime odieux et les lois qui sont censées protéger les victimes doivent être appliquées avec toute la rigueur nécessaire.

Dans cette quête de justice, nous nous tenons aux côtés de la famille, des proches de la victime partageant leur douleur et leur détermination à obtenir la vérité et la réparation. Nous refusons de laisser la mémoire de cette jeune femme s’éteindre dans l’oubli.

Que la mémoire de N’DA ABEKAN Anne Ornela, de cette vie volée, soit un appel à l’action, un rappel brûlant de notre responsabilité envers les générations futures.

Puissions-nous nous unir afin de créer un monde où la violence ne trouve pas de refuge, où les femmes se sentent libres et en sécurité.

Par Andrée-Danielle Ebrotie

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