La fille de mon mari a brisé mon mariage.

La fille de mon mari a brisé mon mariage.

Les familles recomposées sont devenues courant dans notre société. La vie à deux a ses réalités. Mais lorsque la question de l’éducation de l’enfant du conjoint n’est bien prise en charge par les époux, le couple peut sombrer dans le chaos. On parle souvent des belle-mère qui maltraite les enfants de leur mari; mais il existe aussi des enfants qui font vivre un enfer à la conjointe de leur père. Telle est l’intrigue de notre histoire.

L’HISTOIRE

Il y a de cela quelques années, je fis la rencontre d’un homme apparemment doux. A l’époque je venais de perdre mon père et j’étais la recherche d’un homme capable de m’aimer mais également de prendre soin de moi. Moi qui en principe n’aimais pas les vieux tomba sous le charme de cet homme qui avait le double de mon âge. Alors lorsqu’il me fit sa demande en mariage j’accepta.

Mais une fois dans le foyer il me dévoila son véritable visage. A force de dénigrement, moi si joviale finit par me renfermer sur moi-même passant le plus clair de mon temps à pleurer ; chaque larme qui coulait le long de ma joue me faisant regretter amèrement la perte de mon père qui s’était battu pour que je sois une femme accomplie. Les jours passaient et l’attitude de mon époux à mon égard s’aggravait et les choses se compliquaient pour moi. Je deviens hystérique passant par des hurlements à des crises de colères qui m’emmenaient parfois à casser des objets.  Exaspérée à l’idée de l’indifférence de mon homme et de me savoir incomprise par la personne qui était censée me comprendre plus que quiconque, j’entrepris de me suicide mais Dieu merci sans succès. A côté de cet homme au cœur dur, se trouvait une adolescente aujourd’hui âgée de dix-huit (18) ans. Déjà à douze (12) ans le regard qu’elle me lançait était de nature à créer en moi un sentiment de désarroi. A la différence de moi qui étais sans père, elle avait un père qui la défendait contre vents et marrées quels que soient ses actes.

 Consciente de son privilège, elle se donnait à cœur joie au jeu de l’impolitesse avec moi. Pendant cinq (5) ans j’ai supporté son impolitesse sans broncher par crainte de représailles de son géniteur. Mais après ma tentative de suicide je décidais de mettre les pendules à l’heure. Un soir je fis asseoir la petite et lui dis ceci : « Ne te fais pas d’illusion, je ne quitterai pas ton père. Je sais que tu ne m’aime pas, mais je te demande juste de m’accorder du respect ». A vrai dire je n’aurai jamais dû faire cela. Cette petite diabolique sortit ses griffes. Elle commença à poser des actes de plus en plus ignobles et chaque plainte de ma part me poussait un peu plus vers la sortie du domicile conjugal. Elle créait des situations qui me mettaient hors de moi puis enregistrait mes propos et les faisaient écouter plus-tard à son père. Trop machiavélique la petite ! Au cours de mes plaintes incessantes j’ai entendu toutes sortes de choses blessantes de la part de mon époux. Mais une seule créa le déclic dans mon esprit et fit changer ma vision de la famille recomposée. Je compris également pourquoi la plupart des femmes mariées ivoiriennes prenaient des vitamines pour garder la forme. Mon homme me dit ceci : « Toi, tu aimes ton enfant et tu ne veux pas que j’aime ma fille ?». En d’autres termes : « c’est parce que j’aime ma fille que la laisse te manquer de respect car toi tu m’importe peu ».

Mon point de vue

Triste histoire n’est-ce pas ? De nos jours, l’on rencontrer des foyers où l’homme ou la femme ou même parfois les deux ont déjà un enfant avec une tierce personne. C’est ce type de famille que l’on nomme FAMILLE RECOMPOSÉE. Au constat on rencontre en Côte d’Ivoire de plus en plus des familles recomposées. Parfois de nombreuses disputes interviennent dans le couple quant à l’éducation des enfants.  Aujourd’hui c’est à vous qui êtes dans cette situation que je voudrais m’adresser afin que vous évitiez de faire tomber votre couple dans le chaos. Tout d’abord accepter l’enfant de votre conjoint(e) puis imposer votre autorité à l’enfant.

1- ACCEPTER L’ENFANT DE VOTRE CONJOINT(E)

Gardez une chose à l’esprit peu importe ce que vous ferrez pour l’enfant, il ne vous acceptera jamais comme son père ou sa mère. C ‘est donc à vous de l’accepter comme votre enfant. Logiquement si vous aimez votre conjoint(e), l’exercice sera facile. Ouvrez lui votre cœur. Accordez lui toute l’affection qu’un père ou une mère puisse offrir à son enfant. En ce qui concerne cette étape vous pouvez la réussir aisément.  Sur ce premier point est facile. Cependant là où plusieurs conjoints échouent , c’est “imposer son autorité” . Chers amis retenez que le second point celui de parvenir à imposer son autorité à l’enfant est le plus important et le délicat.

2-IMPOSER VOTRE AUTORITÉ A L’ENFANT

Voici l’étape la plus cruciale. Dès le départ, faîtes comprendre à l’enfant que c’est vous qui commandez et pas lui. Ne vous dîtes pas que votre gentillesse et votre douceur garantiront son respect. L’affection parentale et l’autorité parentale sont deux choses distinctes mais qui vont de paires. S’il commet une imprudence ou une gaffe, ramenez-le à l’ordre immédiatement. N’attendez pas que votre conjoint(e) intervienne. Eviter les plaintes incessantes à votre partenaire. Prenez vos responsabilités face à l’enfant. Ne laissez jamais l’enfant se conforter dans l’idée qu’il vous domine. Soyez sévère quand il le faut et doux quand cela est nécessaire. En un mot faîtes, le jeu de la carotte et du bâton. Agissez à son égard comme un bon parent. Si vous parvenez à dompter l’enfant vous assurerez la paix dans votre foyer. Cependant si vous n’avez échoué à cette seconde étape, ne cherchez pas rattraper votre erreur comme la fait mon amie. Les conséquences seront encore plus désastreuses. L’enfant risque de se rebeller plus. Et tout acte de votre ne fera qu’aggraver votre situation à son égard. En effet sachez que les bases de toute relation qu’elle soit familiale ou amicale se posent dès l’entame de la relation. Vous devrez vivre dans la situation que votre bêtise à créer. Vous devrez donc supporter l’attitude de l’enfant. Comme on le dit attrapez votre cœur et subissez. Car dans le combat qui vous oppose à l’enfant, celui-ci sortira toujours vainqueur aux yeux de votre conjoint(e). Si votre amertume est trop grande adoptez la zen attitude. De toutes les façons rien n’est éternel. Priez en espérant que votre calvaire cesse le plutôt possible.

Quant à vous parent de l’enfant, laissez votre conjoint(e) contribuer à l’éducation de votre enfant. On ne peut pas avoir la prétention de former une famille avec quelqu’un et l’exclu de l’éducation de son enfant ou encore former des sous clans dans le ménage. C’est sans sens. C’est en apportant chacun sa pierre que l’on construit le foyer.

Pour ma part, étant consciente que la famille est le socle de la société, il convient donc que les époux de famille recomposée parle le même langage afin de garantir l’équilibre de la famille. Par conséquent je ferrai le nécessaire pour ne pas que LA FILLE DE MON MARI DETRUISSE MON MARIAGE.

Par RITA PASCALE KWAMINAN

Actualités Les chroniques de Rita Pascale Kwaminan Mon expérience de vie