Apprendre, se ressourcer et développer ses compétences en allant à l’école des devancières; tel est l’objectif visé par les Rencontres Inspirantes du Réseau (RIRs). Pour cette première édition les femmes du Réseau des femmes journalistes et Professionnelles des médias sont allées à la rencontre de Mme Martine Ducoulombier.
Agée de 82 ans, Mme Martine Ducoulombier est une femme journaliste au parcours remarquable et inspirant. Après des études en journalisme en France, Mme Ducoulombier arrive en Côte d’Ivoire en 1962. Elle exerce le métier de journaliste avec brio. Elle fut la première femme rédactrice en cheffe d’un média ivoirien. De Radio Côte d’Ivoire à l’Agence Ivoirienne de Presse, son talent est sans pareil. Elle fut la première femme correspondante de Côte d’Ivoire pour la chaîne de télévision France 24. Malgré son âge avancé, Mme Martine Ducoulombier continue d’apporter son expertise et son savoir au monde de la communication ivoirienne. Elle a créé son entreprise de communication, ” Dialoge Production” en 1985; qu’elle continue de diriger avec beaucoup de dynamisme.
Des échanges avec les femmes du réseau, il est ressorti 4 grands points
- Affirmer son nom
- Traiter les sujets autrement
- Eviter de s’apitoyer sur son sort
- L’âge n’est qu’un chiffre.
Une femme des médias doit affirmer son nom.
Après le mariage, la femme porte le nom de son époux. Ce changement de patronyme peut créer une confusion dans la carrière professionnelle d’une femme qui exerce dans le secteur des médias. L’idéal pour la femme des médias est de garder son nom de jeune fille et de l’utiliser pour signer ses papiers.
Apprendre à traiter les sujets autrement.
En tant que communicante, la femme des médias doit savoir choisir des angles pertinents et intéressants pour traiter un sujet. Il est nécessaire d’avoir une touche personnelle, d’avoir une marque, une particularité qui nous distinguent des autres. C’est cette marque qui fera de nous l’élite des médias.
Il ne faut jamais s’apitoyer sur son sort.
La vie peut se présenter à nous avec des difficultés. Mais il est primordial de les surmonter. S’apitoyer sur son sort ne résoudra pas le problème. Face aux vicissitudes de la vie, il faut avoir le courage de continuer à se battre et de poursuivre son chemin. Nous devons garder à l’esprit nos rêves, nos aspirations.
L’âge n’est qu’un chiffre.
L’âge ne doit par être un frein . Peu importe notre âge nous devons continuer de rêver et de travailler à la réalisation de nos rêves. Il faut à cet effet développer un mental d’acier et éviter de se focaliser sur le nombre d’années vécues sur terre. Le destin se présente à chacun de nous de différentes manière. Peu importe l’âge qu’on a, on a droit au bonheur.
À cette première édition des RIRs étaient présentes les dinosaures de la communication ivoirienne à savoir Mme Généviève Wanée, Mme Kakou Lou Brigitte qui est passée du métier de journaliste à femme politicienne. Elles ont également partagé leur expérience et encourager la jeune génération des femmes des médias.
La première édition des RIRs fut une journée intense en émotions tant au niveau de la qualité des messages, que des fous rires qu’il y a eu au cours de cette journée inédite.
En tant que femme des médias 2.0, ce fut occasion pour moi d’apprendre auprès de mes mères et ainées. Elles ont par ailleurs mis un accent sur l’usage négatif des médias sociaux par la gent féminine. Pour elles, les blogueuses ivoiriennes doivent travailler et sensibiliser les femmes ivoiriennes à l’utilisation saine des réseaux sociaux.
Pour rappel, les RIRs est un concept du Réseau des Femmes Journalistes Professionnelles et de la Communication de Côte d’Ivoire. Ledit réseau est présidé par Sa Majesté Agnès Kraidi.
Par Rita Pascale Kwaminan